vendredi 29 juillet 2011

méthode de travail



Je ne suis définitivement pas quelqu'un de minutieux. Voici un premier jet de travail pour la prochaine page à venir. Ce que j'aime le plus c'est de construire la page. Ici, j'amène la musique par une vague qui traversera la page puisqu'elle traverse la vie du héros. Elle presque terminée...

croquis star wars

Je m'amuse encore à croquer des personnages de cette série culte que j'adore.

mercredi 20 juillet 2011

Chronique BD: Mademoiselle Else

Me revoilà dans ce cercle de lecture au moult suggestions qu’est le la BD du mercredi selon les bons copains de Mango. Cliquez sur son nom pour consulter! Tant qu’à vous faire visiter des pages intéressantes, je vous invite également chez Orbie qui a eu la gentillesse de me prêter cet album.
Manuele Fior est gagnant de l’album de l’année à Angoulème avec 5000 KM par seconde. Étant un peu déçu par ce lauréat, j’ai voulu savoir ce qu’il avait fait avant. Voici donc Mademoiselle Else. Il s’agit ici d’une adaptation d’une nouvelle d’Arthur Schnitzler.
Mademoiselle Else se la coule douce dans une villa italienne lorsqu’elle reçoit un télégramme de sa mère lui expliquant que son père est encore pris à la gorge et qu’il a besoin d’argent pour éviter la prison. Elle devra en demander au riche marchand d’art, monsieur Von Dorsay. Celui-ci accepte en échange de la voir nue pendant 15 minutes. A ce moment, la descente aux enfers commence.
L’auteur dessine les ambiances de cette riche villa à merveille. Les décors sont sobres mais efficaces. Ces personnages, ressemblant à ceux des affiches de chocolat français du début du siècle dernier mêlé aux femmes de Gustav Klimt servent admirablement bien le propos et l’époque du récit. Il faut prendre attention aux bouches qui, excusez le jeu de mot, parlent beaucoup et transposent l’émotion. Son cadrage est également soigné. Les cases se tordent, les plans se rapprochent afin de créer un suspense palpable.
Manuele Fior joue avec la narration d’une façon extraordinaire. Les cases et les phylactères expriment la luxure, la bienséance et les boniments d’usages dans une riche société des années 20. Entre ces cases, on peut lire ce que pense l’héroïne. Le décalage est frappant. Surtout que les bonnes manières et l’apparence deviendront un ennemi terrible à cette jeune femme prise au piège.Mais dans sa tête, les questions se posent, les insultes fusent, sa stratégies est pensée et celle des autres décortiquées. Elle est comme un animal. Son imagination n’a d’égal que son désarroi dans cette lente, mais stressante psychose. «mon père en vaut-il la peine ? Comment peuvent-ils me demander une telle chose ? » Parfois, dans des teintes différentes, sur quelques pages on peut voir ses projections face à ce dilemme à cette situation. La fin de cette spirale éthique et familiale est totalement inattendue et délicieuse.
La question se pose. : Le jury d’Angoulème aurait-il regretté de laisser passer cette BD et aurait donné le prix à la suivante du même auteur peu importe la qualité de la dernière?

samedi 16 juillet 2011

croquis en famille!

Je dessinais des personnages de Star wars pour m'amuser un peu et mon fils de 7 ans a voulu s'y mettre lui aussi. Il a écrit son nom pour qu'on reconnaisse qui dessine quoi.

mardi 12 juillet 2011

Chronique BD: Bones

La série BONE de Jeff Smith est une des rare série que je possède dans ma bibliothèque scolaire sans l'avoir lue. Depuis 3 ans, les élèves qui ne l'avaient pas lu partaient avec en vacances avec une liste à qui la prêter et qui la ramène en septembre. Cet été, elle était disponible, j'ai mis mon nom!
Bone est une série très bon enfant. Les méchants n'ont pas l'air trop méchant et les combats ne comportent pas de scènes violentes. Il s'agit ici d'un pur divertissement.
Trois Bones, ces petits personnages dérivés d'un os arrivent dans une vallée où l'ordre est menacé par une bande de Rat-Garous dirigé par un être capuché aux intentions sombres. Le plus gentil se lie d'amitié avec une jeune fille et sa grand-mère. Chacun aura un rôle à jouer dans cette saga de neuf tomes qui aurait pu se dérouler en 5. Les rebondissements se ressemblent trop souvent et deviennent parfois redondants. Capture, évasion, capture, évasion... De plus, le grand Roi des Rat-Garous est tourné en bourrique un peu trop facilement. Cette ennéadre permet par contre de bien développer les intrigues secondaires et d'étoffer des personnages savoureux. Lucius, le tenancier de la taverne est un exemple, sa loyauté et son sens du devoir sera prouver tout au long du parcours.
Il faut avouer que l'auteur américain est scénariste et illustrateur, ce qui n'est pas négligeable. Ses dessins sont waltdisneyéens, laqués, bien ronds et les couleurs à l'ordinateur rajoutent à l'ensemble une harmonie agréable à l'oeil. Ses hommes paysans, bourrus, rustres sont splendides et très crédibles. Thorn, son héroïne par contre, est dessinée à l'occasion avec certaine maladresse. La beauté féminine est si complexe dans sa magnificence! Finalement, ses trois Bones, personnages plus simples offrent un amalgame d'émotions intéressantes, voire même rigolotes.
Le thème "lecture d'été" est sujet à questionnement. Mais si on y pense à divertissement agréable, lecture fluide et progression d'intrigue tenue sans trop se casser la tête dans un ensemble cohérent. Voilà qui est fait.

chronique BD: Tony Chu, Détective Cannibale

Cibopathe... Cibopathe! C'est avoir la faculté de connaître l'histoire totale d'un aliment lorsqu'on le goûte. Passé, émotions, anecdotes, vécus, rencontres, tout. Pour un détective, les réponses s'offrent sur un plateau d'argent. Encore faut-il goûter les cadavres! Même si ces derniers ont été retrouvé longtemps après leur mort...
Tels des Kick ass, Wanted et autres nouveaux héros de la BD américaine, Tony Chu est un comic book à l'humour corrosifs. Le scénario à l'intrigue solide est truffé de blagues salaces, de chutes éclatantes et de répliques "rentre dedans". L'art de se mettre les pieds dans les plats est pratiqué de main de maître par Tony Chu, qui pourtant est si sympathique.
Le dessin de Rob Guillory est complet, ses décors sont pleins et les scènes comprennent de petits détails qui offrent un niveau de lecture supérieur. Il se surpasse dans les scènes de combat où il n'hésite pas à tricher les lois de l'anatomie afin de suggérer les émotions et surtout amplifier le mouvement et l'action. Dans cet ordre d'idée, lui et son compère se frottent à une groupe de ninjas qui regretterons de les avoirs rencontrés. Pour notre part, on ressort de cette scène satisfait d'avoir lu un combat incroyable et d'avoir, en plus, esquissé un sourire.
En fait, pour résumer ce premier tome, je dirais: violence esthétique, enquête criminelle, humour noir et surtout plaisir de lire.

mercredi 6 juillet 2011

chronique BD: Nausicaa

J'ai acheté le tome 1 de Nausicaa il y a quelques années, une nouvelle édition en blanc et brun. Je dois dire que j'ai toujours adoré les films de Hayao Miyazaki: la princesse Mononoké, Le voyage de Chichiro, le tombeau des Lucioles ou voir avec mes enfants le sympathique Totoro. J'ai vu le début de Nausicaa chez un ami, il y a plus de dix ans. Enchanté par ce manga, je cours acheter le tome deux. J'avais le choix entre l'ancienne ou la nouvelle édition, J'ai pris l'ancienne bien sûr! Je tombe sous le charme. Je veux immédiatement les 7 tomes! Je me l'ai suis commandés, mais le libraire a omis de me dire qu'il n'avait pas le tome trois... Enfer et putréfaction! J'ai fait toutes les librairies en lignes du Québec, multiplier les téléphones, fouillé les usagers, rien, nothing, niet, nada. Le tome 3 est en ré-impression depuis deux ans... Cette année, à Pâques, est-ce un miracle, sort enfin le tome 3. Ça y est, je me lance!

Nausicaa est une jeune Princesse aimé de tous les habitants de la vallée du vent. Elle a la capacité ou plutôt la sensibilité qui lui permet de sentir le vent, les plantes et les animaux, particulièrement les insectes géants. Son modeste royaume est situé entre deux pays en guerre sur le bord d'une forêt au pollen toxique qui grandit constamment, appelée la mer de la décomposition. Tiraillés par la haine, les peuples ne se comprennent pas, Nausicaa sera en quelques sortent une pacificatrice. Pour elle, la race, les clans, végétal ou animal, tous méritent de vivre.

la série Nausicaa prend rapidement l'allure de récit messaïque, guidée par une prophétie qui l'attendait. La jeune héroïne y fera plusieurs rencontres où elle influencera la destinée du monde (rien de moins) Comme d'habitude, le personnage de Miyazaki est d'une bonté sans limite. L'auteur garde les thèmes écologique et bêtise humaine en toile de fond, prétextant que l'esprit de la forêt se venge des hommes afin de tout éliminer pour recommencer à neuf.

Les dessins de Miyazaki sont merveilleux, ses scènes de forêt sont pleines de détails. Les omus, insectes mystiques très présents sont vivants. Il dessine les déplacements et leur émotions d'une façon remarquable. Ses soldats moustachus se ressemblent un peu par contre. Mais l'univers intemporel qu'il crée est solide, les bâtiments, les scènes de paysans, les temples, tout semblent exister pour vrai. 7 tomes de près de 130 pages, il y a des petites longueurs, même si la conclusion est attendue, le jeu en vaut la chandelle.